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Combat contre la nature

Le 14/09/2009

Combat contre la nature :

La nature sauvage est parfois inhospitalière. La prairie alpine couverte de dizaine de fleurs ne dure que deux mois. Une prairie ou un champ sans culture durant plusieurs années  devient « une friche » avec fougères, chardons, orties, ronces, saules, bouleaux, il est très difficile dans un premier temps de circuler. Devant un terrain sauvage  un homme de notre temps et même un homme d'autrefois veut l'aménager, pourtant la nature vit très bien sans les hommes. L'aménagement peut prendre plusieurs formes , ce peut être l'installation de « béton végétal » suivant l'expression de Dominique Soltner a savoir une pelouse composée du seul Ray-grass anglais et d'une haie planté de thuyas. La nature sert alors de simple décor ou de faire valoir, heureusement elle se venge et la belle pelouse gorgée de nitrate, tondue toutes les semaines demande décidément beaucoup de travail et les haies de thuyas sont et c'est heureux atteint de maladies.

Le deuxième type d'aménagement peut consister à des usages utilitaires et alimentaires a savoir un potager et un verger platée dans un prairie naturelle, c'était la voie pratiquement imposée autrefois. De nos jours le vrai danger consiste dans l'utilisation des substances chimiques : insecticides, herbicides, fongicides de synthèse.

Le troisiéme type d'aménagement possible consiste à conserver et à créer le maximum de milieux différents dans le minimum de surface possible.

-         La haie champêtre avec des espèces végétales de sous bois a son pied 

-         La prairie naturelle non fauchée

-         La prairie fauchée deux fois par an environ.

-         La mare et les zones humides, même sur deux mètres carrés.

Nous remarquons qu'a chaque espèce de plante herbacée correspond des insectes prédateurs et de plus dans ce type d'aménagement nous créons quatre strates, c'est-à-dire de trois ou quatre épaisseurs superposées.

1)      La strate muscinale comprenant les mousses et les champignons

2)      La strate herbacée comprenant les plantes non ligneuses

3)      La strate arbustive : Genets, saules, petits bouleaux, bourdaines

4)      La strate arborescente : les grands arbres, en cas de grandes surfaces.

Bref : Dans un jardin d'une centaine de mètres carrés nous pouvons espérer en variant suffisamment les milieux , une centaine d'espéces sauvages, mais attention  mille mètres carrés  ne donnerons pas cinq cent espéces, mais permettrons par contre d'introduire quelques espéces d'arbres et d'arbustes  supplémentaires.

Délivré de la nécessité conservons la sagesse. La nature nous est indispensable d'une manière utilitaire mais pas seulement. L'endroit ou j'écris ces lignes est situé en bordure du plateau de Millevaches et de plus en plus la nature sauvage reprends ses droits exceptes  les bois d'épicéas plantés au cordeau. Si la nature n'est pas consciemment nécessaire inconsciemment elle l'est. L'expansion économique, le bétonnage sont vécus comme des fatalités, mais ne suscitent pas d'enthousiasme.

Mais comment fonctionne la nature ? Voici l'objet des prochains chapitres.  


Peu de changements a ajouter à cet article, sauf que la biodiversité est mis en avant de nos jours dans le pacte écologique de Nicolas Hulot. Remarquons que les hommes d'autrefois en l'absence d'énergie fossile n'avait souvent d'autre choix que d'être vertueux. Pour reprendre l'exemple de la haie en l'absence de moyen de transport, la haie servait a fournir les planches pour la maison, les liteaux en châtaignier, le bois pour le chauffage etc. Seul la surexploitation des milieux les menaçaient mais ce n'était un mince danger c'est ce que nous verrons en étudiant le tiers monde. 

Les épicéas sont récoltés et le comportement des forestiers est honteux comme le montre la photo suivante, pourtant ils reçoivent des subventions. Regardez la photo suivante.

 

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