Agriculture durable, cahier des charges (par André POCHON)

 

 

Basée sur l’herbe

-          Trois quarts de la surface de la surface fourragère principale en herbe.

-           Prairie a base de trèfle blanc sans engrais azotés.

-          Alimentation hibernale a base de foin

-          Maïs ensilage (maximum un quart de la ration)

La fertilisation azotée, organique et minérale

 

-Respecter un bilan entrées-sorties inférieur a 50 kilogrammes par an

- Moins de cent quarante unités d’azote minéral et organique en moyenne a l’hectare.

-Pas d’épandage de purin ni de lisier du 15 Août au 15 Février  sauf sur les prairies (moins de 35 kilogrammes d’azote ammoniacal a l’hectare)

 

La fertilisation minérale azotée.

-Aucune utilisée sur prairie

- 100kg maximum utilisé pour les céréales d’hiver et le colza

-Aucune utilisée pour le maïs, la betterave,le chou, les pommes de terre, les protéagineux

 

L’assolement et les pratiques culturales.

-          Pas de terre nue l’hiver ni monoculture

-          Les parcelles en pente forte (plus de 8%) sont obligatoirement mises en herbe, ainsi que celles bordant les cours d’eau sur au moins 20 mètres linéaires.

-          Le sol n’est pas travaillée dans le sens de la pente (si impossible un talus boisé est aménagée dans le bas de la parcelle)

-          La plasticulture sur le maïs est proscrite. 

Le traitement phytosanitaire des cultures

-Pas de régulateur de croissance ni d’insecticide et un seul fongicide maximum pour les céréales

-réduction des doses d’herbicide d’un tiers.

-les molécules classées I et II par Bruxelles sont interdites

-Le nombre de doses homologuées de traitement herbicide est réduit de 60¨% de l’indice de fréquence de traitement (IFT) par hectare du département ou se pratique la culture.

Paysages

-          Interdiction de drainer pour remettre en culture les zones humides

-          Obligation de remettre en herbe ces zones humides drainées

-          Interdiction d’araser les talus entre les prés et les champs dans le travers des pentes

-          Obligation de reconstruire des talus si cela est nécessaire pour prévenir l’érosion.

-          Introduction de débroussailler par traitement chimique les bordures les haies, les chemins, les ruisseaux

-          Obligation de réserver en zone écologique 10 % de la surface de l’exploitation.

Les différences avec bovins lait biologiques.

Sur le cahier des charges de l’élevage biologique il est précisé :

Alimentation

Au moins 50% des aliments proviennent de l’unité de production elle-même ou, si cela n’est pas possible, ils doivent être produits en coopération avec d’autres exploitations biologiques principalement situées dans la même région. Dans ce cas, un contrat doit formaliser la coopération afin d’assurer la traçabilité de l’origine biologique et régionale.

Les veaux sont nourris au lait maternel, de préférence à d’autres laits naturels, pendant une période minimale de 3 mois.

Le système d’élevage doit reposer sur une utilisation maximale des pâturages.

Au moins 60 % de la matière sèche composant la ration journalière provient de fourrages grossiers, frais, séchés ou ensilés.

 

Le système est précisé dans l’agriculture durable d’André Pochon avec l’utilisation de trèfle blanc et le pourcentage de prairie, mais ¾ sont une utilisation maximum.

 La fertilisation : André Pochon est plus sévère 140 unités d’azote organique contre 170 pour l’agriculture biologique  il précise même le maximum d’azote organique rien pour le maïs, pomme de terre ; protéagineux. Et cent kilogrammes pour les céréales d’hiver.

Remarques sur les céréales : Avant de poursuivre plus avant l’agriculture Biologique ne peut nourrir le monde selon certains c’est une agriculture de « bobo » capricieux plus chère que  la nourriture normale. En bovin lait la productivité est aussi bonne qu’une exploitation conduite en « bon père de famille » avec moins d’intrants c'est-à-dire moins d’achats a l’extérieure, il en est de même pour l’agriculture durable, les critiques se portent essentiellement sur les céréales en effet.

Agriculture biologique

 

Rendement par hectare

Agriculture classique

Rendement par hectare

 

Blé :

32

Blé

71

Maïs

58

Maïs grain

98

Orge

31

Orge

63

Triticale

34

Triticale

Environ 60

 

Ces chiffres sont une moyenne des blés français, pour le blé biologique les rendements peuvent passer de 20 quintaux en dans le midi a 50 en Eure et loir, un profane peut dire : « effectivement les marchands d’engrais et autres pesticides ont raison ave l’agriculture biologique ce sera la famine » mais compte tenu que la France produit plus de deux fois et demie ce qu’elle consomme même en biologique ce ne sera pas la famine. D’autant plus que cinquante % du maïs grain 50%du  blé et la presque totalité du triticale sont utilisée pour l’alimentation des animaux. L’orge est beaucoup utilisée pour la brasserie.

Notons que le rendement moyen en blé mondial  est de 29 quintaux par hectare soit moins que le blé biologique en France et que le rendement de celui-ci est équivalent aux rendements de la Roumanie, de l’Ukraine de la Pologne et bien supérieure a celui des anciennes provinces de l’URSS  ou de l’Australie. Ces mêmes « spécialistes » affirment que l’agriculture biologique ne pourra pas nourrir le monde a notre avis nous ne pouvons pas nous poser la question, elle le devra.. Pourquoi ? : D’après André Pochon il faut dépenser 1 Kw  a l’agriculture classique pour en produire 4 sous forme de produit (avant transformation). En ne comptant pas la paille car elle est censée retourner a la terre. a 80 quintaux hectare soit 8000 kg soit 4,17 KW par kilogramme (un peu plus que le bois) nous obtenons 8000X4,17=33360 KW soit en intrant 33360/4=8340 KW par hectare soit 834 litres de fuel soit en EKVF (équivalent kilométrique voiture a Fabienne) 834/5*100=16800 kilomètres. Cette méthode  n’est généralisable en raison de la pénurie future de pétrole.

Pour l’agriculture bio  (c’est l’équivalent en durable )  40 Quintaux =4000 kg 4000*4.17= 16680/10=1668  kW a l’hectare en EKVF  1668/10=166,8/5*100=3336 Kilomètres, cela réalisable avec les énergies renouvelables (comme la methanisation).

Même en biologiques les rendements en blé en France sont supérieurs a la moyenne mondiale. Que ce soit en agroecologie en agriculture biologique, en permaculture ou en agriculture durable les rendements en céréales Africaines compris entre 5 et 12 quintaux par hectare suivant les pays pourraient facilement doubler avec un peu plus de moyens et si les Etats placent l’agriculture vivrière a sa juste place.  René Dumont en 1962 dans « l’Afrique noire est partie » proposait  d’ailleurs de ne pas passer directement de la houe au tracteur mais de mettre ou remettre des animaux de traits.

Pourquoi les rendements sont ils différents : Les céréales n’ont pas pour la plupart d’entre elle une pousse régulière autrement dit un blé d’hiver entre le mois de mars et le mois de Mai demande la quasi-totalité de leur besoin en azote et particulier durant la montaison de l’épi, C’est une technique très dure a réaliser en agriculture biologique ou alors avec des produits difficile a se procurer comme du Guano, de la poudre de plume ou du lisier biologique et c’est ici le paradoxe, la Bretagne produits des millions de tonne de lisier mais le lisier biologique est plus rare que le mouton a cinq pattes.

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