CONSIDERATIONS SUR L’ELEVAGE 1


A l’échelon mondial selon une théorie classique l’élevage des bovins à viande conduit a un gaspillage. En effet ne faut-il pas dix calories végétales pour obtenir une calorie sous forme de viande ou sept grammes de protéines végétales pour un gramme de protéine animale sous forme de viande. C’est vrai mais il ne faut pas oublier que les animaux quand ils ne sont pas trop nombreux sont un élément important de la fertilité du sol  et un moyen de traction économique et écologique de  plus un gros bovin produit 15 Tonnes de fumier par an de fumier soit 15 à 25 fois son poids ce qui forme 1.5 Tonnes d’humus pouvant produire plus de vingt quintaux de blé. De plus les bovins décomposent la cellulose et à partir de celle-ci sont capables de synthétiser des protéines. Rien n’est simple, mais ne pas oublier que la production de viande n’est qu’un aspect de l’élevage.

Ainsi le lait a un meilleur rendement et fournit des protéines de bonnes qualités et les allergies pouvant subvenir seraient dues a des problèmes d’ensilage.

Faut-il supprimer les bovins à viande comme chez nous la race Limousine et la race Charolaise comme le proposait René DUMONT dans « croissance de la famine » ? Je ne le pense pas à condition que le mode de production reste traditionnel.

La limousine que je connais un peu est une race rustique sans doute une des races les plus rustiques, sans doute une des races les plus proches de l’Aurochs qui est l’ancêtre de toutes les races actuelles de bovins.

Actuellement les effectifs diminuent à cause de la disparition des agriculteurs limousins. La race limousine exploite des pâturages pratiquement incultivables, des marécages, des terrains en pente. Elle peut rester tout l’hiver en plein air, elle peut se nourrir de foin l’hiver et sa viande est incomparablement bonne.

Dans ces conditions très peu d’énergie fossile est nécessaire est nécessaire pour la production de viande et les terrains que le bovin exploite ne peut être valorisé autrement (sauf pour la production de bois) ce qui se fait de plus en plus.

 

Avant de poursuivre nos considérations de l’époque examinons quelques chiffres actuels, nous trouvons dans le monde

950 millions de porcs

1332 millions de bovins

1060 de moutons

800 millions de chèvres

1430 millions de poulets

Il est prévu à l’horizon 2050 pratiquement le doublement des effectifs. Dans les pays développés  la consommation de viande  est de 100 kg et plus pour les pays developpés, 123 Kg pour les américains. Un peu plus de trois Kilogrammes au Bengladesh et 40 kilogrammes pour la moyenne mondiale. La consommation est en constante augmentation pour en Chine.

Autres éléments à prendre en considération : La majorité des cultures de soja est utilisée pour nourrir les animaux 15 millions de tonnes pour l’alimentation humaine 220 millions de tonnes pour l’alimentation animale. En France 70 % des aliments concentrés pour animaux d’élevage contient une part de soja importé, nous verrons les graves inconvénients de ce type de pratique. Le maintien du niveau de consommation actuel de viande en 2050 est impossible sans de sévères famines.

 

 

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